15.1.07

LE NOUVEL AN BRÉSILIEN.

Article publié dans l'édition janvier 2007 de Québec Soccer.

Rio de Janeiro, 19 juillet 1992. 140 000 supporters de Flamengo et Botafogo, deux équipes de Rio, prennent d’assaut le stade Maracanã pour assister à la finale du championnat brésilien. Avant le premier coup de sifflet, le spectacle est déjà grandiose : des drapeaux géants flottent au-dessus de la foule, le plancher de béton vibre sous les pieds et les partisans veulent tous hurler plus fort que leurs adversaires. Dans pareilles circonstances, on ne prête pas attention aux signes de fatigue de la clôture devant soi. De toute manière, on est invincible.

L’effondrement d’un grillage provoque la chute d’une centaine de spectateurs. Trois hommes perdent la vie, alors que le match n’est pas encore commencé. Les autorités constatent le drame et prennent des mesures de sécurité. Une chose est certaine : pas question d’annuler la finale.


Quelques heures plus tard, Flamengo remporte son cinquième titre national, à la grande joie des millions de Brésiliens qui font de cette équipe la plus populaire du pays.


Le démon familier du Brésil supporte mal l’inaction : le foot professionnel se joue onze mois par année.


D’abord, en plein été, au début janvier, les équipes disputent des matchs pré-saison durant deux semaines. Débute ensuite la première phase du calendrier national : les championnats d’État. Ceux-ci vont se dérouler du 17 janvier au 6 mai 2007, à travers les 26 États brésiliens et dans le district fédéral de Brasília.


Le championnat de l’État de Rio de Janeiro a célébré son centième anniversaire en 2006. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que se produise la première grande controverse de l’histoire du football carioca **. En 1907, Fluminense et Botafogo font match nul durant la finale de la compétition. Il n’y a pas de temps supplémentaire ni de tirs au but pour déterminer le vainqueur. Au cours des décennies suivantes, les deux équipes vont plutôt se battre devant les tribunaux. 90 ans après le coup de sifflet, la Justice sportive confirme le partage du titre entre Fluminense et Botafogo.


** Surnom des habitants de Rio.

Le Fluminense est une des équipes traditionnelles du Brésil. Il a été le premier champion de l’État de Rio en 1906 et a remporté 29 autres éditions. Ce club a été fondé en 1902 par Oscar Cox et ses partenaires. Cinq ans auparavant, durant un voyage d’études en Suisse, Oscar Cox avait découvert le football et avait jugé bon l’implanter en Amérique du Sud.


Les performances dans les championnats d’État sont déterminantes pour la classification en Coupe du Brésil. Les équipes se qualifient en fonction des résultats de l’année précédente. Ce tournoi, auquel participent 64 équipes de tous les États brésiliens, se tiendra à compter du 14 février 2007. La Coupe du Brésil se déroule en six phases (match aller et match retour) et la finale aura lieu les 30 mai et 6 juin prochains. Comme les émeutes et confrontations violentes sont assez fréquentes, la Fédération brésilienne de football prévoit une indemnisation de 25 000 reais (environ 13 000 $CAN) en cas de mort accidentelle à l’intérieur du stade ou de 20 000 reais (10 500 $CAN) pour un problème d’invalidité permanente.


Le champion de 2006, Flamengo, ne défendra pas son titre puisqu’il participera à la Coupe Libertadores, un équivalent sud-américain de la Ligue des Champions. Pour des raisons logistiques entre autres, les participants à la Coupe Libertadores sont exclus de la Coupe du Brésil. Ces deux tournois se déroulent durant la même période ; du 31 janvier au 20 juin 2007, en ce qui concerne la Coupe Libertadores, remportée par des équipes du Brésil au cours des deux dernières années (São Paulo et l’Inter de Porto Alegre).


À compter du 13 mai 2007, ce sera la partie la plus excitante du calendrier : le Brasileirão, championnat brésilien. Officiellement, les différentes catégories portent le nom de Série A, B et C. Dans les stades du pays, les partisans disent plutôt la première, la deuxième ou la troisième division, et ils espèrent tous que leur équipe accède ou se maintienne parmi l’élite du foot brésilien, o melhor do mundo (le meilleur au monde).


De la même façon qu’en Italie ou en Espagne, les vingt équipes en première division disputent 38 rencontres, soit deux contre chacun des adversaires. Le nombre de points accumulés sert à déterminer le grand vainqueur.


Onze des vingt équipes représentent quatre villes parmi les plus importantes du pays : Fluminense, Flamengo, Botafogo et Vasco da Gama (Rio de Janeiro) ; Corinthians, São Paulo et Palmeiras (São Paulo) ; Internacional et Grêmio (Porto Alegre) ; Cruzeiro et Atlético (Belo Horizonte). Dans le cas du club Atlético, premier champion du Brasileirão en 1971, la prochaine saison marquera un retour en première division après un séjour d’un an dans la catégorie inférieure.


Au cours de la dernière saison, le Nord-Est du Brésil, région la plus pauvre du pays, a vu ses deux seules équipes tomber en deuxième division. Heureusement, América, Sport Recife et Náutico ont obtenu par la suite une promotion parmi l’élite.


En 2006, il y a eu une pause d’un mois pendant le déroulement de la Coupe du Monde. Cette année, quelques modifications au calendrier ont été prévues pour mettre en valeur les exploits de la Seleção en Coupe América.


Mentionnons aussi qu’au cours de la prochaine saison, huit clubs brésiliens participeront à la Coupe Sud-Américaine, du 15 août au 5 décembre 2007. On peut comparer celle-ci à la Coupe UEFA en Europe. En plus du Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay, la Bolivie, l’Équateur, la Colombie, le Venezuela, le Chili, le Pérou, de même que deux pays de la CONCACAF (en 2006, le Mexique et le Costa Rica) ont leurs représentants. Ce tournoi regroupe des équipes brésiliennes qui se sont classées entre les cinquième et douzième rangs du championnat national.


Après la conclusion du Brasileirão, le 2 décembre 2007, les joueurs seront en vacances jusqu’à la fin de l’année. Pour plusieurs, l’occasion sera idéale afin de négocier un contrat avec une nouvelle équipe. Ce sera l’unique repos avant les nouvelles compétitions prévues pour janvier 2008.

11.1.07

LES NOMS ET LEUR SIGNIFICATION.

Sammy-Jo Gadoury : À n'en pas douter, l'excitation provoquée par l'épisode de Dynasty où la vraie Krystel se bat avec la fausse Krystel s'est convertie à la fin du générique en d'affriolants ébats sexuels sur le divan modulaire. Depuis la maternelle, votre vie est une interminable pub de jeans. Avant de voler leurs chums, vous ne manquiez pas une occasion de flirter avec le Calinours de vos meilleures amies.

Marie-Coccinelle Lapointe : Vos parents croyaient que les insultes de vos camarades de classe et votre statut permanent de rejet vous permettraient de découvrir à quel point vous êtes unique. Erreur monumentale. La thérapie ne devrait pas se conclure avant 2009 et votre avenir ne prendra pas forme en dehors du Cégep tant qu'il y aura un nouveau programme à essayer. Votre recette de muffin à l'épeautre et au soya est incomparable.

Tommy Chabot : À la pouponnière, on pouvait déjà imaginer ces deux grosses palettes impossibles à dissimuler derrière vos lèvres et ce sourire malicieux qui deviendraient votre marque de commerce. Dès la première année, les profs déterminaient à roche-papier-ciseau lequel serait pogné avec vous dans sa classe. Votre gomme Bazooka et le spot de sauce à spagatte étaient des signes aussi distinctifs que vos taches de naissance. Vous croyez encore que personne ne s'en rendait compte quand vous fumiez du hasch dans le cabanon.

Pierre-Antoine Castonguay-Nantel : Fils d'une prof de pastorale qui pro-non-ce-tou-tes-les-syl-la-bes et d'un sous-chef du département "poissons d'eau douce " au Ministère des pêches et des océans. Dans votre famille, toutes les décisions se prenaient à deux. Votre mère citait Lise Payette avec la même fougue que votre père disait que le but d'Alain Côté était bon. Le compromis caractérise votre style de pensée. Vous souhaitiez devenir macho, mais maman ne voulait pas.

Julie Tremblay : Brunette aux yeux noisette, votre don pour passer inaperçu fait l'envie des espions de toute la planète. Après avoir sombré dans la délinquance, un samedi soir entre 9 heures et 10 heures moins vingt, vous avez pris l'autobus express "Droit Chemin" pour retourner à la maison. Votre maîtrise des clauses écrites en caractères minuscules au bas des contrats d'assurance fait sensation dans votre famille. Les autos à transmission automatique dont vous avez été propriétaire : Chevrolet Cavalier, Honda Civic et maintenant une mini-van.